mercredi 21 septembre 2011

They say that the world was built for Pintade

Qui a passé ses dernières semaines dans une grotte au fin fond du Kazakhstan ? Personne ? Vous avez donc surement entendu parler de la monstrueuse Lana Del Rey.


Avouons le... tout a déjà été dit sur cette new-yorkaise de 24 ans, tous les adjectifs ont été utilisés, toutes les passions se sont déchaînées, tous les blog en ont parlé...

Je ne reviendrais pas sur le personnage d'"Hollywood Sad Core" ou de "Gangster Nancy Sinatra” qu’interprète Lizzy Grant. Je ne vais même pas la comparer à Amy Winehouse comme on peut le voir partout sur la toile. Je ne vais même pas chercher à comprendre à quoi joue cette fille. Je vais juste écouter encore et encore cette voix si envoûtante et ce sublime morceau qu'est Vidéo Games

 


♫ It's you, it's you, it's all for you ♫
♫ Everything I do ♫
♫ I tell you all the time ♫
♫ Heaven is a place on earth with you ♫
♫ Tell me all the things you want to do ♫
♫ I heard that you like the bad girls ♫
♫ Honey, is that true? ♫
♫ It's better than I ever even knew ♫
♫ They say that the world was built for two ♫
♫ Only worth living if somebody is loving you ♫
♫ Baby now you do ♫








Quelques articles qui en parlent mieux que moi :
Lana Del Rey, lolita incendiaire - Les Inrocks
Lana Del Rey m’effraie - La Blogothèque
Lana Del Rey - Le Myspace



Je m'étais promise de ne pas en parler... hum, je crois que c'est loupé !

vendredi 16 septembre 2011

J'ai la Pintade triste

En parcourant les quelques blogs que je suis quotidiennement je suis tombée sur l'article d'une française revenant de 3 ans à New York. Dans cet article, elle raconte les deniers jours à New York. Chacune de ses lignes me rappelle le jour le plus dur de ma vie, mon dernier jour à New York.

J'ai déjà parlé de mon passage à New York dans mon dernier article, du coup j'ai hésité à aborder ce thème dans cet article, mais la nostalgie dans laquelle m'a mise l'article que je viens de lire m’empêche de penser à autre chose.

Donc pour remettre dans le contexte, en 2007, je suis partie en stage à New York. Cette expérience a été la plus bouleversante de ma vie. Jeudi dernier, j'ai assisté à une réunion dans une association d'aide aux jeunes qui ont le projet de s'expatrier (l'association s'appelle Itinéraire International). Nous étions quatre jeunes à assister à cette réunion, j'étais la seule à avoir vécu à l'étranger et lorsque le sujet à basculer sur mon expérience j'ai surpris tout le monde en disant que je déconseillais aux gens de partir sans être sûr de pouvoir gérer les conséquences d'un tel changement de vie.

Partir à New York pour quelques jours de vacances, c'est une chose ; y vivre, c'est se découvrir. Je suis partie jeune et pimpante à l'âge de 21 ans, les yeux plein d'étoiles et d'American dream. Les gens que j'ai rencontré là-bas étaient dans le même état que moi, un rêve éveillé où le quotidien s'appelle Times Square ou Broadway, vivant dans la bulle que forment les grattes-ciels et où l'on passe son temps à se dire "p*****, je vis à New York".

Avant de faire mon école de commerce, l'idée de partir, de quitter la France, ne m'avait à peine effleuré ; mais quant il a fallu choisir une destination pour mon stage, j'ai compris que c'était le moment où jamais de donner à ma vie une dimension inattendue. Quelques mails envoyés, une demande de visa et me voilà dans un avion à apercevoir les premiers terrains de base-ball depuis mon hublot. En atterrissant, je n'aurais jamais pensé à la transformation que j'allais vivre pendant les quelques mois de mon passage là bas.

Première galère, le logement. Bon ok, je suis partie complètement à l'arrache (du genre une réservation pour 2 nuits dans un hôtel et rien d'autre pour la suite). Du coup, j'ai passé pas mal de temps à chercher un logement, visiter des appartements catastrophiques et hors de prix, à aller d'hôtel en hôtel pour avoir quand même un toit pour dormir. Rajouté à cela une banque qui m'interdit de sortir d'un coup l'argent pour payer mon loyer et la caution (2 mois de loyer, donc pour Manhattan ça fait dans les $2500 à sortir d'un coup). J'ai fini par trouver quelque chose à Brooklyn dans un quartier peu recommandable (ce que personne ne m'a bien sûr pas dit avant que je paie mon premier mois de loyer).

Deuxième galère, la ville, la langue, la culture, la solitude. Ben oui, quand on débarque de l'avion avec ses valises et qu'on ne connait rien n'y personne, on commence par quoi ? Heureusement, mon chef m'a cherché à l'aéroport le premier jour. Mais ensuite, moi petite frenchie n'ayant quitté son Alsace natale que pour les vacances, comment je m'intègre dans une ville où rien n'est comparable à ce que j'ai connu jusqu'à là ? Je suis plutôt téméraire, du genre à foncer dans le tas sans trop préparer ma chute ; bref, je n'étais pas du tout préparée à ça. Donc un conseil avant de partir, on anticipe et on se prépare, compris ?!? Pourtant, j'ai de la chance, les new-yorkais sont accueillants et je rencontre vite plusieurs personnes qui m'accompagneront dans mes aventures.

Troisième galère, le boulot.
9h - Hi everybody. - Hi.
10h - Helene, can you send me this email ?
11h43 - Please, call the warehouse for the shipment ?
13h32 - I need two copies of Bill of loading.
15h04 - Send these faxes to the client.
16h59 (une minute avant la fin de journée) Helene, Meeeeeeeeeeting.
Donc voilà, des journées longues et vide où j'ai pu travailler ma manucure et en regardant l'agitation des gens devant Ground Zero.
Ce qui devait arriver, arriva. Un vendredi soir mon patron me convoque dans son bureau, je n'ai pas assez de boulot à faire pour qu'on me garde. Et meeeeer**
Donc grosse galère, j'aurai pu facilement trouvé un nouveau stage si ça n'avait été aussi compliqué au niveau du visa, des conventions de stage et de mon sponsor.

Quatrième galère, le retour en France. Comme je l'ai dit plus haut, ce fut surement le jour le plus dur de ma vie. Après quelques semaines à essayer de tout faire pour rester aux USA, quelques jours de vacances aux Canada, j'ai été appelé pour travailler à Paris.
- Bonjour, vous pouvez commencer à Paris lundi ?
- Euh, je suis au Canada en ce moment, faut que je repasse par New York pour récupérer mes affaires.
- Bon la semaine d'après alors.
- Ben euh, bon ben ok.
Retour du Canada un samedi soir après 8h de bus à regarder défiler la foret, avant le grand retour en France  le mardi.

Donc pour en revenir au sujet de l'article, les derniers jours à New York. Mais d'abord une petite chanson de circonstance.


Pendant les trois jours qu'il me restait avant mon retour en France, chaque chose que je faisais, je la faisais pour la dernière fois, chaque lieu, chaque personne, je les voyais pour la dernière fois... chaque seconde est vécue avec mélancolie. Un dernier shopping pour les cadeaux, un dernier tour en taxi pour les souvenirs, une dernière ballade pour imprimer dans mon esprit les dernières images de ces quelques mois passés là.
Je ne suis pas complètement triste de partir, à cause de la situation alambiquée des dernières semaines, j'ai juste envie de me réfugier auprès des miens.
Puis départ pour l'aéroport, l'attente de l'avion, le vol long, le retour en France brusque, trop brusque. A Paris, je tombe sur un agent au sol insupportable, arrogant et qui me donne envie de pleurer tout en me draguant lourdement.
Les jours qui suivent me montreront combien les français sont désagréables ; fini les petits mots gentils à la caisse des magasins, fini les gentilles attentions des inconnus dans la rue, fini le sourire des gens. Je retrouve mes amis, rien à changé au cours des derniers mois, rien à changé à part moi. Je ne comprends plus le monde qui m'entoure. Je connais pourtant les lieux dans lesquels j'évolue mais je me sens à nouveau comme la petite frenchie fraîchement descendue de son avion, complètement perdu. Les gens qui m'entourent ne peuvent pas comprendre ce que je suis en train de vivre.
Cinq jours après mon arrivée à Mulhouse, je pars pour trois mois à Paris, ça sera une bouffée d'air frais, un moment pour me réapproprier mon pays.

Cinquième galère, la vie qui continue. Si dans les premiers mois, je ne pensais qu'à repartir, j'ai fini par me convaincre que revivre à New York serait une erreur. Depuis je passe d'un dégoût profond l'Amérique à une envie irrépressible de repartir. Pourtant, la dernière fois que j'ai pu me payer des belles vacances, je suis partie en Israël alors que j'aurai pu largement retourner à New York ; à chaque fois que je choisi une destination, je me dis qu'il serait dommage de se limiter à une seule ville et je fini par partir dans un autre pays.

PS : Pendant toute la rédaction de cet article, j'ai écouté New York de U2... je dois être sévèrement en manque en fait.

dimanche 11 septembre 2011

Commémoration pour une Pintade

...parce qu'on est le 11 septembre.

J'ai parcouru quelques articles sur wikipédia, regardé quelques vidéos sur le site de l'ina. Je suis tombée sur une interview des frères Naudet. Je me suis dit : tiens je vais regarder le film.



J'ai cherché le film en streaming, j'ai eu du mal à le trouver. J'ai fini par le lancer et quand j'ai vu que les premiers textes n'étaient qu'en anglais, j'ai eu peur d'avoir tout le film en anglais. Je me suis rappeler que je suis sensée parler anglais couramment, mais aussi que je suis une grosse fainéante qui n'aime pas regarder les films en VO. Enfin, le narrateur du film parlait français, les témoignages étaient en anglais sans sous-titre, finalement c'était le bon compromis pour dire que j'ai fait l'effort de regarder une VO.

Et puis, j'ai reconnu l'angle de church street et de vesey street à New York


Je me suis dit qu'en regardant bien, je verrai l'immeuble où je bossais à New York


Mais je ne l'ai pas vraiment aperçu, j'ai juste vu le salon Jean-Louis David juste en dessous


Je me suis fait couper les cheveux une fois dans ce salon ; la pire expérience de coiffure de ma vie.
Je ne savais dire frange en anglais, alors j'ai mimé.
La coiffeuse m'a arraché une boucle d'oreille avec son peigne, elle ne s'est pas excuser.
En sortant, je suis allée dans le Starbucks d'à côté pour refaire mon brushing accroupi sous le sèche main des toilettes.

J'ai ensuite regardé dans la foule des gens qui avaient été filmés, si je reconnaissais quelqu'un, un de mes anciens collègues par exemple. Rien. Je me suis demandée comment j'aurais réagit si j'avais bossé dans cet immeuble le jour des attentats. Est ce que je serais restée dans mon bureau pour suivre les évènements depuis ma fenêtre ? Est ce que je serais descendue dans la rue ? Est ce que j'aurais fuit ? J'ai repensé à mes collègues, je n'ai jamais osé leur poser des questions, dès qu'on abordait un peu le sujet, je sentais une montée d'émotion dans leur voix.
J'ai repensé au 9 septembre, j'étais au lycée en cours d'anglais à ce moment là. La prof nous annonçait que nous partirions en Angleterre avant la fin de l'année et aux USA l'année suivante. Bien sûr, on est jamais parti. J'ai appris ce qui s'était passé le soir en rentrant de l'école. J'ai allumé la télé, vu Manhattan sous la poussière, mes parents n'étaient pas au courant.
Je me suis dit que j'aurais voulu être à New York ce jour là pour vivre cette situation si particulière et puis j'ai eu honte d'avoir pensé ça... - tout en me disant que plein de personnes ont du un jour penser la même chose - parce que plein de new-yorkais auraient voulu être loin de NYC à ce moment là.

Après le film, j'ai regardé quelques vidéos, notamment des afghans vivant aux fond des montagnes qui n'ont jamais entendu parler des attentats et pour qui les photos de New York étaient peut être celle de Kaboul. Je me suis dit que je voudrais bien voir Kaboul un jour. Mais un Kaboul comme celui des cerfs volant de Kaboul, bref, un Kaboul qui n'existe plus.

Je ne voulais pas spécialement consacrer mon dimanche au 11 septembre, mais je me suis laissée entraînée par tous les articles et vidéos consacrés aux commémorations.

Le soir, j'ai regardé le film d'M6 sur le vol 93... comme pour Titanic, on sait bien qu'à la fin tout le monde meurt, mais on espère quand même que ça finira bien.

Enfin bon bref, au moins maintenant je sais que la frange se dit fringe... tout simplement