dimanche 11 septembre 2011

Commémoration pour une Pintade

...parce qu'on est le 11 septembre.

J'ai parcouru quelques articles sur wikipédia, regardé quelques vidéos sur le site de l'ina. Je suis tombée sur une interview des frères Naudet. Je me suis dit : tiens je vais regarder le film.



J'ai cherché le film en streaming, j'ai eu du mal à le trouver. J'ai fini par le lancer et quand j'ai vu que les premiers textes n'étaient qu'en anglais, j'ai eu peur d'avoir tout le film en anglais. Je me suis rappeler que je suis sensée parler anglais couramment, mais aussi que je suis une grosse fainéante qui n'aime pas regarder les films en VO. Enfin, le narrateur du film parlait français, les témoignages étaient en anglais sans sous-titre, finalement c'était le bon compromis pour dire que j'ai fait l'effort de regarder une VO.

Et puis, j'ai reconnu l'angle de church street et de vesey street à New York


Je me suis dit qu'en regardant bien, je verrai l'immeuble où je bossais à New York


Mais je ne l'ai pas vraiment aperçu, j'ai juste vu le salon Jean-Louis David juste en dessous


Je me suis fait couper les cheveux une fois dans ce salon ; la pire expérience de coiffure de ma vie.
Je ne savais dire frange en anglais, alors j'ai mimé.
La coiffeuse m'a arraché une boucle d'oreille avec son peigne, elle ne s'est pas excuser.
En sortant, je suis allée dans le Starbucks d'à côté pour refaire mon brushing accroupi sous le sèche main des toilettes.

J'ai ensuite regardé dans la foule des gens qui avaient été filmés, si je reconnaissais quelqu'un, un de mes anciens collègues par exemple. Rien. Je me suis demandée comment j'aurais réagit si j'avais bossé dans cet immeuble le jour des attentats. Est ce que je serais restée dans mon bureau pour suivre les évènements depuis ma fenêtre ? Est ce que je serais descendue dans la rue ? Est ce que j'aurais fuit ? J'ai repensé à mes collègues, je n'ai jamais osé leur poser des questions, dès qu'on abordait un peu le sujet, je sentais une montée d'émotion dans leur voix.
J'ai repensé au 9 septembre, j'étais au lycée en cours d'anglais à ce moment là. La prof nous annonçait que nous partirions en Angleterre avant la fin de l'année et aux USA l'année suivante. Bien sûr, on est jamais parti. J'ai appris ce qui s'était passé le soir en rentrant de l'école. J'ai allumé la télé, vu Manhattan sous la poussière, mes parents n'étaient pas au courant.
Je me suis dit que j'aurais voulu être à New York ce jour là pour vivre cette situation si particulière et puis j'ai eu honte d'avoir pensé ça... - tout en me disant que plein de personnes ont du un jour penser la même chose - parce que plein de new-yorkais auraient voulu être loin de NYC à ce moment là.

Après le film, j'ai regardé quelques vidéos, notamment des afghans vivant aux fond des montagnes qui n'ont jamais entendu parler des attentats et pour qui les photos de New York étaient peut être celle de Kaboul. Je me suis dit que je voudrais bien voir Kaboul un jour. Mais un Kaboul comme celui des cerfs volant de Kaboul, bref, un Kaboul qui n'existe plus.

Je ne voulais pas spécialement consacrer mon dimanche au 11 septembre, mais je me suis laissée entraînée par tous les articles et vidéos consacrés aux commémorations.

Le soir, j'ai regardé le film d'M6 sur le vol 93... comme pour Titanic, on sait bien qu'à la fin tout le monde meurt, mais on espère quand même que ça finira bien.

Enfin bon bref, au moins maintenant je sais que la frange se dit fringe... tout simplement

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