jeudi 12 novembre 2009

Skins Pintade

Lesinrocks.com a publié hier un article sur les ados dans le cinéma US. Cette jeunesse nous est présentée comme étant des « jeunes gens semblables à des enfants abandonnés, monde réduit à un brouillard d’où surgissent quelques figures cauchemardesques et merveilleuses, alliances fortuites avec des âmes sœurs, goût des grandes villes, attachement obstiné à l’enfance comme éden perdu, âge adulte appréhendé comme un gouffre, obsession de l’innocence comme seule posture incorruptible, acuité moqueuse du regard, etc. » comme décrit dans L’Attrape Cœurs de J.D. Salinger, roman culte d’une adolescence en manque de repère. Cette génération a inspiré de nombreuses œuvres, comme pour ne citer qu’eux : Virgin Suicides, Elephant…

J’ai retrouvé dans cet article l’ambiance d’une série anglaise que j’ai découvert (très tardivement) cet été. Je parle de Skins. En trois saisons, cette série aborde les problèmes auquel est confronté l’adolescent moderne (homosexualité, les troubles de la personnalité, l'anorexie, la toxicomanie (le termes Skins désigne ici le papier à rouler), la mort…). Etant sortie de cette période il n’y a pas si longtemps, c‘est avec une certaine forme de nostalgie que je me suis retrouvée dans les questions et les raisonnements de ces jeunes. Certes, je n’ai jamais été une toxicomane alcoolique à la recherche continuelle du danger, mais l’état d’esprit conflictuel qui régente la vie des adolescents ne m’est pas inconnu. Je me suis retrouvée dans leurs révoltes, leurs envies, leurs rêves, leurs doutes et leurs espoirs.

Voici la scène finale de la première saison où les acteurs reprennent Wild World de Cat Stevens


Ou encore l’excellent Fool de Cat Power dans la saison 3


Ces deux chansons décrivent bien l’ambiance de la série. Même si au final, l’atmosphère générale est assez lourde, il ressort, aux cours des épisodes, de l’humour, des rires, des larmes… et même si je me dis que mon adolescente aurait pu être pire et que j’ai échappé à beaucoup d’erreurs, j’ai l’impression de me retrouver perdue au milieu de la cour le premier jour de la rentrée au lycée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire