lundi 9 novembre 2009

Pintade 1989

En ce jour du 9 novembre 2009 je ne peux pas ne pas traiter le sujet qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui, les 20ans de la chute du mur de Berlin.

Le 9 novembre m’évoque trois dates de ma vie, toutes séparées de 10 ans.

Le 9 novembre 1989, c’était un jeudi. Du haut de mes quatre longues années de vie, je ne me souviens pas de grand-chose sur la chute du mur de Berlin, les seules paroles dont je me souvienne sont des phrases comme « Les portes se sont enfin ouvertes » et « nous vivons un moment historique ». En fait, je n’ai aucun souvenir de cette deuxième phrase, mais comme c’est le genre de discours que l’on entend au moins 12 fois par an, je suis sûre qu’elle a été dite, et redite !

Le 9 novembre 1999, c’était un mardi. J’ai 14 ans, je suis en classe de 3e et pour nous illustrer les cours d’histoire, le collège nous emmène pour une visite à Verdun
Le rendez-vous est pris à 4h du matin devant le collège, la route est longue. C’est ce jour là que j’ai acheté mon premier (et dernier je crois bien) magazine sur la vie des stars pour m’occuper sur la route. 4h plus tard, au levé du jour, nous arrivons à Verdun. Une brume épaisse recouvre la ville, il fait froid en ce mois de novembre. Nous attaquons par les immenses cimetières militaires et par l’ossuaire Douaumont qui nous laissent une forte impression.
Après un petit tour dans les forêts qui servaient de champs de bataille et par le mémorial il est déjà midi. Un petit casse-croute dans le ventre, direction la citadelle.
La visite à lieu dans de petits wagons de 8 places séparés d’une trentaine de mètres. Une fois installés, nous commençons le parcours. Mais au bout de 5min, une panne de courant nous immobilise dans le noir complet. Les filles qui sont dans le wagon qui nous précède, se mettent à hurler, et des jeunes ados qui hurlent, ça fait peur. D’un coup, une lumière à 1,50m du sol commencent à s’approcher de nous. Lorsqu’on est une fille de 14 ans, que l’on est dans une citadelle creusée dans la roche qui a servi pendant une guerre, que l’on vient de passer une pièce reconstituant les cérémonies mortuaires militaires, qu’on est plongé dans le noir et qu’une lumière s’approche de vous dans un moment en zigzague, on a beau se dire grande et courageuse, ça fout quand même les boules.
Bien sur, ce n’était qu’un technicien qui venait réparer la panne. Quelques minutes après, le courant revenait et la ballade continuait.
Je crois bien que c’est grâce à ce souvenir que je me souviens de la date de la chute du mur. Même pour le brevet, j’ai pu trouver cette date grâce à cela. Les dix de la chute du mur de Berlin sont, pour moi étroitement lié, à la première guerre mondiale. Même aujourd’hui, lorsqu’on évoque le 9 novembre, je pense en premier lieu à Verdun.

Le 9 novembre 2009, on est un lundi. J’ai 24 ans, j’ai passé les 10 dernières années à recoller mes souvenirs de la chute du mur. J’ai vu des films, lu des livres, parcouru des sites web à la recherche de souvenirs plus concret que la simple ambiance qui régnait dans l’air à cette époque. J’ai le sentiment d’être passée à coté de quelque chose d’historique !
Je profite de ce jour pour écouter les journaux de l’époque, les souvenirs des gens ; mais plus je recueille d’informations, plus je me sens frustrée. Je suis quasiment sûre d’avoir suivi ces événements en direct, mais mon cerveau de petite fille me trahit en faisant l’amalgame entre ce que j’ai vraiment vécu et les souvenirs que je me suis forgée en revoyant les images de toutes les émissions qui ont pu passer sur ce sujet.

Le journal TV
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